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Danse avec les vagues

20 mai 2006

Et tout commence à Tours en Août 1967...

TOURS  AOÛT 1967

Nous arrivions de vacances, du Grand Crohot, près d’Arcachon.

Nous étions bronzés, mes parents, mes sœurs, mon frère et moi.

Six filles qui descendent d’une voiture familiale et un petit garçon !

Il y avait du monde devant ce bâtiment du Sanitas, surtout des garçons.

Parmi eux, Gérald, qui a l’air, à cette époque d’un petit voyou avec ses cheveux un peu longs et ses yeux rieurs.

J’ai su plus tard qu’il avait dit à ses copains en me montrant :

« cette fille sera ma femme ! »

Je portais une petite robe orange, à fleurs et j’avais les cheveux longs :

« Tu as toujours aimé mes cheveux longs. »

Nous nous sommes donc installés dans cet appartement au 1er étage ; il était grand mais sombre et ma mère ne l’aimait pas. Mais nous étions logés par la Gendarmerie et nous devions prendre ce qu’elle nous proposait.

Les vacances se terminaient, mes sœurs et mon frère étaient inscrits à l’école ; quant à moi, ma mère m’avait trouvé un poste chez MICHELIN, comme aide-comptable puisque j’avais mon bac commercial en poche.

Je prenais le bus de l’usine pour aller tous les matins à Joué-lès-Tours et je rentrais le soir.

Nous ne nous sommes pas fait d’amis dans ce quartier mais …

… « je t’avais croisé à plusieurs reprises, je pense que tu avais programmé ces rencontres. Tu étais poli et toujours souriant. »

J’avais un vélo que je rangeais dans le sous-sol. Un jour dont j’en avais besoin, je l’ai trouvé dégonflé. J’allais le regonfler quand

…« tu es arrivé et m’as proposé de le faire. Je t’ai laissé faire et je crois que ce fut le début de notre amour. »

Nous nous sommes rencontrés en cachette pendant longtemps…

…  « j’allais chercher le courrier à la boîte aux lettres et toi aussi. J’avais 19 ans, tu en avais 16, mais je ne le savais pas encore : je croyais que tu avais mon âge !»

«Tu étais apprenti mécanicien et tu aimais ce que tu faisais : tu aimais les voitures (Yaël notre fils tient de toi, il a le même regard et la même passion des voitures) ; tu venais souvent devant le bâtiment avec une voiture du garage dans lequel tu travaillais, et tu choisissais les belles voitures, même si tu n’avais pas encore ton permis ! Tu avais une mèche rebelle qui t’allait bien, de longs cils, bien plus longs que les miens, tu étais beau. »

Avec mes sœurs, à cette époque, nous avions une petite complicité ; elles t’aimaient bien et elles acceptaient de sortir le week-end avec moi pour que je puisse te voir.

« Tu faisais partie d’un club de cross-country et tu étais très doué. Tu gagnais presque toutes les courses. Le journal de la ville t’avait surnommé « le Jazzy en herbe ». Le seul ennui, c’est que cela se passait souvent en hiver et je me gelais en t’attendant, heureusement qu’à la fin des courses, nous avions droit à un bol de Viandox brûlant. »

Un dimanche, nous étions partis nous promener avec mes sœurs et tu devais participer à une course sur le stade. Nous avions un peu oublié l’heure et nous sommes arrivés alors que les coureurs se plaçaient sur la ligne de départ …

…  « Tu es parti comme une flèche tu as gagné ! »

Nous avions eu la permission de mes parents pour aller au cinéma le dimanche après-midi, mais ma mère n’était pas très enthousiaste car Gérald, à ses yeux, n’avait pas un avenir brillant ! Mais nous étions déjà heureux.

J’ai recommencé à écrire des poèmes pour toi ; tu étais mon voyou. Tu m’emmenais aux matchs de catch, et j’y prenais plaisir. Tes parents étaient comme les miens : ils n’étaient pas très chauds, car j’étais « plus âgée » que toi et « forcément » j’allais m’amuser !

Nous avons tenu bon et nous avons décidé d’attendre que nos parents changent d’avis pour nous marier.

Mes parents étaient retournés à Orléans et moi j’étais restée à Tours, j’avais une chambre et nous sortions avec une bande de copains.

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